1977 ne marque pas une naissance, mais une mue. Gamm vert s’affiche sur les devantures, mais la trame se tisse bien avant, à travers une constellation de « Comptoirs agricoles » que peu de Français pourraient citer aujourd’hui.
Ce passage sous une bannière commune ne doit rien au hasard. À l’aube des années 80, les coopératives régionales cherchent à parler d’une seule voix. La concurrence s’intensifie, la distribution agricole change d’échelle, il faut se distinguer. Gamm vert devient ce trait d’union, cette signature qui rassemble, sans renier ses origines rurales.
Gamm vert : des racines agricoles à une enseigne incontournable
Avant d’être le géant du jardin que l’on connaît, Gamm vert incarne un projet collectif. Sa création, en 1977, résulte du rapprochement de coopératives agricoles françaises, réunies sous la houlette du groupe InVivo, héritier direct de l’union nationale des coopératives agricoles. Dès l’origine, le réseau s’enracine partout où les agriculteurs se retrouvent, offrant aussi bien des semences que des outils, pour les pros comme pour les particuliers. Le pari : rendre accessible, partout, ce qui fait pousser la terre.
Les années passent, le visage de Gamm vert évolue. La franchise se généralise, la distribution se spécialise, le jardin prend le pas sur la simple fourniture agricole. Des magasins ouvrent aux quatre coins de la France, jusqu’à dépasser le millier d’adresses. Le chiffre d’affaires suit : franchir le cap du milliard devient la norme, preuve de la force tranquille du modèle.
Le lien avec les coopératives agricoles ne s’efface jamais. C’est même la différence de Gamm vert. Cette attache au monde rural façonne une identité singulière, tandis que le groupe InVivo diversifie ses activités : jardineries, boulangeries, restauration, e-commerce… chaque nouvelle branche répond à l’évolution des attentes, mais garde un fil conducteur : le collectif et la proximité.
Quel était l’ancien nom de Gamm vert et pourquoi ce changement ?
Avant que Gamm vert ne s’impose dans le paysage, une autre enseigne dominait : Vert Delbard. Un nom qui résonne chez les professionnels, hommage à Georges Delbard, pionnier du végétal et figure respectée dans l’univers des pépinières. Dans les années 70, certaines jardineries s’affichent sous cette identité, capitalisant sur le savoir-faire horticole et la renommée du groupe Delbard.
Mais la fin de la décennie accélère le basculement. Les coopératives agricoles veulent s’affranchir d’une marque liée à une personne ou à un groupe privé. Elles choisissent de s’unir derrière un nom neuf, porteur de valeurs collectives. L’acronyme GAMM, Groupement d’Achat des Moyens de la Mutualité, n’est pas choisi au hasard. Il célèbre la force du réseau, la mutualisation, l’ancrage local. Surtout, il ouvre la porte à un public plus large, bien au-delà du cercle agricole.
Afin de mieux saisir ce virage, rappelons les deux identités marquantes de la marque :
- Vert Delbard : un début sous le signe de l’expertise horticole, adossé à une figure du métier.
- Gamm vert : un nom rassembleur, reflet d’une ambition nationale et d’un modèle coopératif assumé.
Ce repositionnement offre à Gamm vert un nouveau souffle. Fini l’ombre des grands groupes privés : le réseau s’organise autour de la solidarité et de la proximité, s’ouvrant à la croissance rapide sur les marchés du jardin et du terroir. Cette transformation structure le paysage français de la jardinerie, en posant les bases d’une réussite durable.
L’essor de Jardiland et InVivo : des acteurs clés qui transforment la jardinerie
Dans les années 1980, la jardinerie française se réinvente. Deux groupes prennent la main : Jardiland et InVivo. Chacun façonne à sa manière le secteur, imprime sa marque, fixe de nouveaux standards.
Jardiland devient vite un repère pour tous ceux qui veulent cultiver, aménager, rêver. Son modèle repose sur la force d’un réseau dense, la capacité à renouveler sans cesse les gammes de plantes, à intégrer l’animalerie et la décoration. Ici, l’expérience client prime, chaque visiteur trouve de quoi nourrir sa passion, novice ou expert.
Face à lui, InVivo joue la carte de la fédération des coopératives agricoles françaises. Le tournant arrive en 2018, lorsque le groupe rachète Jardiland. Cette acquisition bouleverse la donne : la distribution spécialisée se concentre, deux leaders fusionnent leurs forces. Désormais, InVivo, déjà maison-mère de Gamm vert, pèse de tout son poids. Sa stratégie : mutualiser, élargir, intégrer toujours plus d’activités, du négoce agricole à la jardinerie, en passant par la restauration.
Avec un chiffre d’affaires qui s’envole au-delà du milliard d’euros, le groupe incarne une nouvelle ère. Les enseignes, autrefois dispersées, s’organisent en pôles capables d’adresser toutes les demandes, du jardinier passionné à l’agriculteur professionnel, avec une même exigence : innovation, performance, durabilité.
Découvrir les offres et l’histoire de ces entreprises : comment entrer en contact aujourd’hui ?
Avec son réseau dense, Gamm vert couvre l’ensemble du territoire. Que l’on soit professionnel ou simple amateur de plantes et de jardin, l’accès à une offre de proximité devient naturel. Dans chaque magasin, le conseil prime : choix de variétés, adaptation au sol local, accompagnement personnalisé. La relation, ici, ne se limite pas à la vente ; elle s’enracine dans l’échange, la transmission.
Pour ceux qui veulent aller plus loin ou s’impliquer, les groupes comme InVivo et Teract ouvrent plusieurs portes. Les professionnels bénéficient d’interlocuteurs dédiés pour leurs projets, qu’il s’agisse de rejoindre un réseau ou de trouver des solutions logistiques. Les démarches pour obtenir des informations ou proposer une collaboration se font désormais de différentes façons :
- Prendre contact directement dans l’un des magasins Gamm vert, présents partout en France
- Utiliser les formulaires disponibles sur les sites officiels des enseignes ou du groupe InVivo
- Participer à des événements ou échanger via les réseaux sociaux professionnels, où les entreprises partagent leurs innovations
Les acteurs du secteur jardin misent sur une communication claire, valorisant leurs racines coopératives et leur attachement au collectif. Les offres se diversifient : la restauration s’invite, la high-tech se glisse dans les rayons, les boulangeries Louise témoignent d’une intégration verticale audacieuse. Mais une chose demeure : la relation fidèle, ancrée dans l’ADN de ces enseignes, qui nourrit jour après jour la confiance de leur communauté.
De « Comptoirs agricoles » à Gamm vert, d’un réseau de terrain à la force d’un groupe, la jardinerie française a troqué l’anonymat contre l’audace. Le prochain chapitre ? Il s’écrit peut-être dans la serre du coin, ou au détour d’une nouvelle enseigne, là où la terre et les idées ne cessent de germer.


